Respectivement Technico-commercial dans l’industrie des outils coupants et Assistante d’éducation au Lycée militaire, ils ont pris des chemins différents pour arriver dans le sport auto et à l’ASA Morvan lors de la saison 2014. En fait, Jean-Christophe avait pris le virus quelques années plutôt en assistant au rallye cross de Torcy et au rallye de la Châtaigne, et Leslie en suivant le Dijon Côte d’Or et la Côte Chalonnaise. Comme quoi l’ASA Morvan et Antully, là où ils résident, peuvent être d’excellents points de convergence.
«Sur les conseils de Jean-François Decerf, j’ai rapidement pris une licence de commissaire et puis, nous dit Jean-Christophe, en 2016, Jacky Duchaine, le président de l’époque, m’a sollicité pour occuper le poste de trésorier. Deux ans plus tard quand Jacky a décidé de passer la main, en concertation avec Raphaël Diard nous avons décidé tous les deux de reprendre les rênes. Aujourd’hui je suis donc Vice Président de cette très belle association qu’est l’ASA Morvan ».
« Moi poursuit Leslie, j’ai aussi commencé par un poste de Commissaire de route et je suis entrée au bureau de l’ASAM en 2017 où je m’occupais des tâches administratives, de la gestion des licences et des courriers. Quand Raphaël et Jean-Christophe ont repris, tout naturellement je suis devenue secrétaire au sein du comité directeur. Toute l’année je réalise un travail de secrétariat qui participe au bon fonctionnement du club. Les tâches sont très nombreuses et variées ».
Jean-Christophe, comme se plaît à nous le dire le président Raphaël Diard, vous êtes la tête pensante de l’organisation car vous maîtrisez entre autre, toute les ficelles de son aspect technique. Comment se passe la répartition des tâches sachant qu’entre vous deux il règne une grande confiance et beaucoup de respect.
Jean-Christophe Chaffiotte et Leslie Bruneau : « C’est vrai qu’avec Raphaël qui habite Paris, ça se passe très bien et nous avons une très bonne relation. Nous nous appelons plusieurs fois par semaine, voire par jour. Nous échangeons sur tous les sujets et chaque décision est prise conjointement. Raphaël s’occupe plus particulièrement de trouver des partenaires avec qui il a noué de bons contacts, et de la communication avec les diverses administrations, les mairies, la Ligue et la Fédération du sport auto. Il descend à toutes les réunions. Moi, je travaille sur une partie plus technique, à savoir le règlement, les plans de sécurité avec l’aide de Daniel Jondet et Emmanuel Boursier, trouver les prestataires de sécurité tels les médecins, ambulances, dépanneuses, de rédiger le road book, de manager les équipes de terrain et d’organiser avec Jean-François Decerf le parc d’assistance à l’Eduen. Depuis notre arrivée, nous avons aussi la volonté de développer la communication sur l’ASAM et le rallye, par le site internet, les réseaux sociaux et des vidéos promotionnelles ».
Quand lancez-vous l’organisation et par quoi commencez-vous ?
« Nous débutons quasiment dés la fin du précédent après le debriefing où nous analysons ce qui a marché et ce qui a cloché de manière à nous améliorer sans cesse. A partir du mois de septembre avec Raphaël nous établissons le parcours et avec Pascal Gaudiau nous rendons visite aux municipalités concernées pour leur exposer le projet et solliciter les autorisations adéquates. Ce qui nous permettra ensuite de travailler plus en détail et de finaliser le règlement, les épreuves spéciales, le kilométrage, la liste des Officiels, le dossier sécurité, les attestations d’assurance etc…. Il faut quatre bons mois pour tout rassembler. Au final c’est un dossier très volumineux et complexe que nous devons soumettre à l’approbation de la Ligue BFC puis de la FFSA.
Une fois les visas obtenus nous devons le transmettre aux Préfectures (le rallye se déroulera en Saône et Loire et dans la Nièvre) avant le 20 mai. C’est la date butoir, trois mois avant l’épreuve et au jour où je vous parle, nous sommes dans les temps. A ce moment 50 % de l’organisation est réalisé. Les dernières pièces du puzzle ne peuvent s’assembler que quelques semaines voire quelques jours avant le départ. Là, ça devient chaud mais l’ASA Morvan est très bien structurée, chacun sait ce qu’il doit faire et au jour J, nous sommes prêts comme l’an dernier malgré le nombre colossal de participants».
Plus on se rapproche de la date du rallye plus la pression monte et vous devez attendre avec impatience les premiers engagements, c’est un gros travail pour la secrétaire ?
« En effet nous précise Leslie, ils arrivent dés la parution officielle du règlement début juin. Durant les premières semaines nous en recevons une dizaine par jour, puis ça se calme et ça repart dans la dernière semaine avant la date de clôture. Mon travail consiste à vérifier si chaque engagement est conforme et s’il est bien accompagné du chèque du montant exigé. Je m’assure aussi qu’il ne manque aucune pièce justificative par rapport à l’équipage et à la voiture. A ce moment je peux valider l’engagement sur le site dédié de la FFSA. Ça fait gagner du temps lors des vérifications le jour du rallye.
Puis vient le temps de communiquer à chaque concurrent son heure de convocation aux vérifications. C’est agréable pour moi car j’ai alors un contact direct avec eux. Je suis dans le même temps réquisitionnée pour communiquer aux gros teams leurs emplacements d’assistance. En fait je fais pas mal de choses dans la partie intense de l’organisation avec toujours le souci de bien accueillir les gens dans une forme de convivialité et de bonne humeur qui caractérise l’ASA Morvan ».
Comment et en fonction de quoi sont attribués les numéros de course qui conditionnent l’ordre de départ de la première étape ?
« Dans la catégorie VHC le rallye est au championnat de France et c’est la Commission VHC de la Fédération qui nous conseille fortement sur l’attribution des numéros. Pour le Moderne, il faut prendre en compte si des pilotes sont prioritaires. Ensuite il y a un ordre réglementaire à respecter par groupe et par classe. A l’intérieur de chaque catégorie nous nous basons sur les résultats des concurrents selon leur niveau pour attribuer les numéros. C’est un travail de longue haleine et nous prenons souvent conseil auprès de la Fédération. Rappelons que les départs de la seconde étape le dimanche, sont donnés dans l’ordre du classement scratch de la première ».
Après avoir beaucoup donné dans la phase de construction du rallye, une fois la compétition lancée que faites-vous ?
« Nous restons à l’Eduen et nous préférons ne pas avoir de poste précis, comme cela nous pouvons intervenir là où il y a besoin. Nous faisons souvent un tour sur le parc d’assistance pour rencontrer des équipages, voir ce qui va ou ne va pas. Le dimanche il faut préparer la remise des prix et des coupes que nous remettons au podium avec Raphaël. C’est un moment agréable. Le sourire, les commentaires et les félicitations des équipages sont pour nous de belles récompenses et alors nous sommes fiers d’avoir participé à l’organisation et à la réussite du rallye comme ce fut le cas l’an dernier. Le soir il faudra ranger l’Eduen puis nous serons heureux de partager (si les conditions sanitaires le permettent) un repas avec tous les bénévoles impliqués dans l’organisation. C’est un grand moment de plaisir et de camaraderie ».