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Christine Bernard et Christophe Chabeuf tirent un bilan positif de leur participation au rallye Raid Dakar Classic

Christine Bernard et Christophe Chabeuf tirent un bilan positif de leur participation au rallye Raid Dakar Classic

 

A peine revenus de leur dur périple en Arabie Saoudite, où ils se classaient respectivement 52e et 59e au terme de douze étapes harassantes,   les deux sociétaires de l’ASA Morvan ont très gentiment répondu à nos questions en évoquant leurs peines et leur bonheur d’être allé au bout de ce marathon des sables, de la poussière et de la rocaille.

 

Ce n’est pas rien de terminer un rallye raid connu pour être le plus difficile et le plus exigeant du calendrier international, vous devez être contents ?

 

Christine Bernard : « Oui bien sur. Avec Bruno Delagneau nous formions un équipage qui découvrait le rallye et ses conditions particulières de navigation et de régularité ainsi que le pilotage d’un 4×4 Toyota HDI. Notre petite expérience de la compétition nous a quand même été bien utile, de même que pour moi, la participation l’année précédente au rallkye des Gazelles au Maroc. Au final le bilan que nous tirons est largement positif. 52e au général, nous aurions signé au départ pour un tel résultat  Nous avons trouvé sur ce Dakar les plaisirs, l’ambiance et les paysages que nous recherchions ».

 

Christophe Chabeuf : « C’était ma deuxième participation après celle de 2024. Je l’avais faite avec un véhicule de 125 Ch qui n’était pas assez puissant pour franchir les dunes notamment. Cette année, j’ai donc monté et remis aux normes de la FIA un Proto Toy qui fait 225 Ch avec des systèmes pour soulever l’auto en cas d’ensablage et gonfler les pneus en roulant. C’est un vrai engin de Dakar qui  a tenu le choc sans broncher jusqu’au bout. C’est une grande satisfaction. Avec mon navigateur Didier Fraisse, nous avons pris un super pied  ».

 

Quels genres de difficultés avez-vous rencontrés sur le parcours. Certaines étapes étaient-elles compliquées ?

 

C.B : « D’après de nombreux « anciens », cette édition 2025 du Dakar Classic était  la plus difficile depuis sa création il y a six ans. La première semaine était terrible par la dureté du parcours. Nous avons tous souffert et les autos ont pas mal dégusté. Nous roulions de six heures du matin à jusqu’à des fois vingt heures car en plus de la spéciale il y avait de longues liaisons pour rejoindre le bivouac.  Nous avons cassé un arbre de transmission ce qui nous a valu des pénalités. Après, ça c’est un peu adouci, mais ça restait dur quand même ».

 

C.C : « Je suis d’accord avec Christine. L’an dernier on pouvait conduire le coude à la portière car le parcours était plutôt roulant. Du coup et suite à ces remarques,  les organisateurs ont voulu durcir l’épreuve et ils ont bien réussi. Dans les six premières  étapes, entre les spéciales longues et cassantes et les liaisons interminables, c’était l’enfer, nous étions au volant 12 à 15 heures par jour. Il y a eu beaucoup d’abandons à ce moment là. Heureusement à part un plantage dans le sable, nous avons été épargnés car notre  Toy montrait toute sa robustesse ».

 

Qu’est ce qui vous a le plus marqué, le parcours, l’organisation, l’ambiance, les relations avec les autres concurrents, la ferveur populaire ?

 

C.B : « Chaque soir le bivouac avec 4000 personnes à nourrir et à héberger, est un défi logistique énorme. L’organisation est vraiment top, ça tourne comme une horloge suisse. Rien à dire. Au bivouac nous avions d’excellentes relations avec le Team SSP qui faisait l’assistance du Toyota. Nos deux mécanos étaient super. J’ai fait la connaissance de  Fabrizia Pons l’ancienne co pilote de Michèle Mouton en championnat du Monde, nous avons passé de très bons moment. Et puis sur le parcours les paysages étaient tellement beaux et magiques. Évidemment, on ne trouve pas sur le Dakar la même ferveur populaire que dans nos rallyes. De temps en temps on voit des groupes de spectateurs. Dans les villes c’est plus fourni ».

 

C.C : « C’est en quelque sorte l’agressivité du parcours et la dépense d’énergie qu’il nous demandait. Physiquement c’était très dur pour les organismes et l’auto, mais ça faisait partie de la course et nous étions là pour ça. Concernant l’organisation je l’ai trouvée parfaite. Le bivouac est une grosse machine bien rodée. Au restaurant ils servent 24h sur 24h, les douches sont chaudes, propres. Franchement c’est top. A l’assistance le soir,  les gars du Team SSP nous ont fait du très bon travail et il y avait une belle ambiance avec les autres concurrents. Bien sur que le public n’est pas aussi nombreux et connaisseur comme chez nous. Les gens sont plutôt sympas et curieux ».

 

Tous ces bons souvenirs, ne peuvent-ils pas vous inciter à repartir l’an prochain ?

 

C.B : « Il est clair que participer à un Dakar Classic c’est un budget. Alors pour le moment je savoure et mon plus proche rendez vous avec le sport auto est la soirée de l’ASA Morvan le 15 février où je viendrai avec mon mari ».

 

C.C : « Le Proto Toy m’appartient et il revient intact à mon garage. A son volant j’ai pris beaucoup de plaisir, alors forcément avec l’expérience emmagasinée, ça me donne envie de repartir pour un troisième tour ».

 

Merci Christine, merci Christophe, de nous avoir consacré un peu de votre temps.

 

Propos recueillis par Jean Moncharmont

Photos fournies par les intéressés.