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50ème RALLYE D’AUTUN-LA CHATAIGNE : Chargé… de passion

Interview croisé entre notre ami Jean Moncharmont et Oriane Lafay, les deux chargés de communication du rallye autunois

Dans une organisation comme le rallye d’Autun-La Châtaigne (20-21-22 août 2021), la fonction de Chargé de Presse a un rôle important car elle doit répondre au nombre sans cesse croissant de journalistes, photographes et cameramen qui demandent une accréditation, et à la nécessité de communiquer sur l’épreuve et d’en faire sa promotion. Entre une agréable et brillante jeunette pleine d’enthousiasme et de motivation et un vieux de la vieille qui connaît les ficelles du sujet, l’ASA Morvan semble bien pourvue…

Pour Oriane Lafay, travailler loin d’Autun sur des avions, n’est pas incompatible avec sa passion du sport auto et son investissement au sein de l’ASAM…

« En effet, je travaille chez un sous traitant d’Airbus Industrie à Saint-Nazaire comme consultante qualité sur l’Airbus A 350. Je baigne dans le sport auto depuis mon enfance car mes parents et beaucoup de membres de ma famille participaient et participent encore à des rallyes. J’ai toujours  aidé l’ASA Morvan  comme simple bénévole puis en 2013, Jacky Duchaine, le président de l’époque,  m’a demandé de m’occuper des Relations Presse et aux côtés de Georges Colin responsable Presse de la Fédération, j’ai beaucoup appris. En 2016 je suis partie à Saint-Nazaire et j’ai arrêté pour reprendre en 2020 en ta compagnie car je passais mes vacances à Autun au moment du rallye ».

Comment gères-tu les demandes d’accréditation et que fais-tu le jour du rallye ?

« Les demandes officielles  sont envoyées par mail et c’est Raphaël Diard qui les enregistre et les liste. Le jour du rallye nous sommes à l’accueil Presse pour recevoir les gens et leur donner le dossier Presse et l’accréditation qui est matérialisée par une chasuble officielle. En 2020 nous avions plus de 50 professionnels titulaires d’une licence Médias FFSA, ou amateurs et correspondants de Presse ayant une assurance spécifique à leur activité. C’était un record. Pendant le rallye je reste à leur disposition à l’Eduen et au final je récupère les chasubles tout en rendant la caution. Il nous arrive aussi d’aller sur les spéciales pour  vérifier si les Médias et notamment les photographes et cameramen en place sont bien accrédités et s’ils ne se mettent pas en danger dans des lieux exposés à une éventuelle sortie de route d’une voiture ».

Tu sembles à l’aise dans cette tâche et qu’est ce qui te plaît à l’ASA Morvan ?

« Ayant grandi à Autun dans une famille de passionnés, l’ASAM représente tout simplement  la famille et les amis. C’est à partir de 2013 que j’ai compris que l’AS représentait plus que ça. Chaque année je m’émerveille quand je vois toutes ces personnes s’impliquer, soit comme bénévoles ou concurrents et leurs assistances. Ce qui me plaît est de voir tous ces gens de tout âge et d’horizons différents se rassembler dans le même but et avec une passion commune. J’ai rencontré ces dernières années des personnes absolument formidables et je suis vraiment fière de faire partie de cette aventure ».

«L’ASA Morvan reste mon club de coeur»

 

A ton tour, Jean de passer sur le grill…….Comment es-tu arrivé dans le sport auto ?

« Il y avait eu des prémices avant, mais j’ai vraiment percuté lors de la première course de côte d’Autun en juin 1966.  Le second et définitif déclic s’est produit quelques mois plus tard quand je me suis engagé au premier rallye de la Châtaigne créé par Lionel « Fafa » Buriot. Je venais d’acheter d’occasion une Renault 8 Major et avec mon copain Guy Bourdiau comme navigateur, on s’est lancé. Fafa n’y était pas allé avec le dos de la cuillère pour tracer son parcours de presque 300 km à travers le Morvan et la région autunoise. Pour tenir les temps impartis entre les CH il fallait durement solliciter les 48 CV de la brave R8. Et à notre grande surprise nous avons gagné la classe 1100 tourisme de série sans trop savoir comment nous avions fait. Fafa venait de me donner le virus et il avait mis une sacrée dose car 55 ans plus tard, la passion est toujours là et je l’en remercie ».

Et ensuite de quelle manière tu as mis la main dans l’engrenage ?

« Je suis entré à l’ASA Morvan lors de sa constitution en janvier 1967 et j’ai pris une licence Commissaire de route. Comme les journalistes locaux n’avaient pas une grande connaissance du sport auto, le président Rasera a accepté que je leur passe des articles « tout faits ». Car l’ASAM possédait de bons pilotes comme Henri Rasera,  Jeanine Bapt, Armel Bosset, Marc Tardy, Bernard Lameloise, Pascal Bigeard, Michel Bernez, Jean-François Bouland, Michel Petit et Jean-Louis Montriaud qui faisaient des résultats  et il était bon de les communiquer et de donner une image positive du club. Je rédigeais aussi les annonces et les compte rendus de la course de côte et du rallye. Bref sans le savoir,  j’étais  devenu Chargé de Presse ».

Tu as  été un des artisans de la montée en puissance du rallye dans les années 1970, racontes un peu…

« Je vais faire court, sinon demain matin nous serons encore là, tellement je garde de nombreux souvenirs de cette période. Au début de 1973 à l’assemblée générale, le président Rasera ne s’est pas représenté et c’est Daniel Dupard qui a pris la présidence et moi le poste de secrétaire.  Avec  Gérard Bardiau aux  finances, il y avait autour une bonne équipe et une écurie dynamique sur Montceau les Mines animée par Maxime Tramoy. Notre volonté a été de rétrograder la course de côte en Régional afin de promouvoir le rallye. En 1974 il est monté de National en Fédéral, puis en Championnat de France à partir de 1975. Je pense qu’avec Daniel nous étions complémentaires, il s’occupait de l’administratif et des relations et moi de la partie technique. Je traçais le parcours, établissais le règlement, le timing, je cherchais des commissaires, les chronométreurs etc….Nous étions loin d’avoir les mêmes outils qu’actuellement. Il n’y avait pas de règlement type FFSA et encore moins de Règles Techniques de Sécurité, de Commission départementale de sécurité, de portables et d’ordinateurs……..Mais dans l’ensemble, je trouve que c’était plus simple à organiser que maintenant, même s’il fallait trouver 300 km d’épreuves spéciales pour être au championnat de France.
En 1977 nous avons inscrit le rallye en championnat d’Europe et ça a duré jusqu’en 1979 où j’ai arrêté alors que j’étais Directeur de course. En fait depuis deux ans, j’étais correspondant de Presse pour le magazine Echappement et le  quotidien le Progrès (puis le JSL et la Gazette du Morvan). Ma passion avait juste pris une autre voie que j’ai suivie jusqu’à la fin de 2020 avec toujours une forte attirance et une fidélité sans faille pour le sport auto et l’ASA Morvan qui reste mon club de coeur ».

Justement, aujourd’hui quel regard portes-tu sur l’ASA Morvan ?

« Je me retrouve totalement dans ce que font Raphaël Diard et Jean-Christophe Chaffiotte et j’éprouve un grand plaisir à leur donner un coup de main dans un domaine que je connais bien. Quand je vois que l’ASAM comptait en 2020 des licenciés en Belgique, au Portugal, en Chine et dans l’Hexagone jusqu’en Bretagne et en Corse, quand le président est à Paris, toi, Oriane tu es à Saint-Nazaire et moi dans la Marne, et que les autres licenciés sont éparpillés en S&L, en Côte d’Or et dans la Nièvre, je me dis que le rallye de la Châtaigne a un côté  rassembleur et de lien social peu ordinaire.
A ton image, je vois aussi qu’il y a beaucoup de jeunes qui s’investissent et pour l’avenir c’est plutôt réconfortant, d’autant que pas mal d’Anciens sont toujours dans le coup comme Gérard Plisson, Jean-Pierre Lemaitre, Jean-Pierre Legrand, Jean-François Decerf et bien d’autres….. Au niveau de la compétition l’ASA Morvan est également bien pourvue, l’an dernier il y avait au départ du rallye 23 équipages Morvan, un record absolu. Pour la 50e édition, dans le public, il y aura sûrement des jeunes qui prendront le virus et la roue continuera de tourner. Je  ne me fais donc pas de souci sur l’avenir du club et du rallye…..  ».

Oriane Lafay et Jean Moncharmont

Lors du rallye 1978 au café Marconnet à Saint-Prix, avec les futurs vainqueurs, le regretté Bernard Giroux (à gauche) et Bernard Darniche. A noter que pour la première fois, les classements étaient réalisés par un ordinateur….. qui pesait plus de 50 kilos.

Le parcours de la première édition illustré par Uderzo que Fafa Buriot connaissait bien.

Le dossier de la première édition est soigneusement conservé dans les placards de l’ASA Morvan…